On m'a donné un récepteur GPS Garmin Nüvi 1240 non-fonctionnel. J'avais prévu de le démonter pour un teardown, puis la note "no serviceable components inside" m'a donné envie de le réparer.
/!\ Attention, les batteries Li-po présentent des risques d'explosion en cas de compression/déchirure, surcharge, charge après une sous-charge, haute température, sur-courant
/!\ Warning, Li-po batteries can explode in case of deformation/pucture, overcharge, charge after an deep discharge, high temperatures, overcurrent
Teardown
- Déclipsage de la face avant grise
- Dévissage du cadre noir (4 vis Torx)
- Déclipsage du cadre noir
- Glissage de l'écran + support métallique
- Débranchage de la batterie
- Débrancheage de l'écran
- Dévissage du PCB (2 vis Torx)
- Déclipsage du PCB
- /!\ Décollage de la batterie /!\
Fonction | Marque | Référence | Face |
SoC | Garmin/ST | 590-00045-01 | top |
Flash | Sandisk | fNAND SDI N202-4G | top |
RAM | SEC | illisible | top |
GPS | ST | STA5620C | bottom |
Audio DAC/Amp | TI | PCM1774 | bottom |
PMIC | TI? | SN84033 | bottom |
Réparation
Au démontage, la batterie semble légèrement gonflée et on mesure 0V à ses bornes, sur le PCB.
En mesurant directement aux bornes de la batterie, avant le BMS, on peut mesurer 2.5V, ce qui donne une batterie en mauvais état, mais pas forcément morte.
Après une charge lente à 100mA (C/10) à l'alimentation de labo, il a fallu débrancher puis rebrancher le BMS pour qu'il permette la charge/décharge.
En testant, le système fonctionne, mais l'autonomie est d'une dizaine de minutes avec une consommation <500mA, ce qui confirme l'idée d'une batterie hors service.
Il est possible de mettre n'importe quelle batterie qui supporte une tension maxi >4.2V, alors j'ai mis une batterie Li-ion au format 18650 (Panasonic/Sanyo UR18650ZTA, 3Ah neuve, 1.92Ah après mesure) récupérée d'un PC portable Dell Latitude.
Comme le test est concluant, on peut rendre la réparation définitive:
En théorie, le BMS n'est pas totalement indispensable, puisque le PMIC devrait avoir une fonctionnalité de UVLO et supporte la NTC pour protéger la batterie en cas de températures extrêmes. J'ai dû le supprimer parce qu'il était endommagé, mais une sécurité supplémentaire n'aurait pas fait de mal.
Il est aussi indispensable de mettre une thermistance NTC de 10kΩ le plus près possible de la batterie, pour permettre au PMIC de protéger la batterie. Souder une résistance fixe de 10kΩ est possible, mais ça ne doit pas être utilisé plus que pour des tests.
2nde réparation
Après des tests, la nouvelle batterie ne se charge pas toujours, et la charge fonctionne par intermittance. Une inspection du connecteur mini-USB montre qu'il est déformé.
La tentative de re-plier les pins et l'extérieur du connecteur n'ont rien donné de fiable.
Par contre le connecteur mini-USB a un format assez rare, avec les pins pliés à 90°, et introuvable chez les fournisseurs habituels, mais on peut le remplacer en coupant et pliant un connecteur mini-USB plat et en renforçant avec de la tresse de cuivre et de la colle chaude.
On va aussi rajouter des zipties et du scotch vinyle pour rendre le système plus résistant dans le temps:
Tests
C'est un peu moche, mais c'est parfaitement fonctionnel.
La recherche des satellites peut prendre assez longtemps la première fois, mais il ne devrait pas y avoir de problèmes si l'antenne et le PCB ne sont pas endommagés.
Il est très pratique (surtout pour la sécurité) d'utiliser les transports en commun (bus, train) pour ce genre de tests.
Le GPS à parfois quelques glitches amusants (en ville):
Références
Tags de l'article : elec, fixed, teardown
J'ai récupéré un écran Samsung SyncMaster 151N visiblement en parfait état.
Par contre, j'ai remarqué quelques couinements/grésillements lorsque l'écran était éteint.
Et comme les écrans Samsung sont connus pour leurs capas chou-fleur, j'ai préféré le démonter pour véfifier.
/!\ Danger
Des tensions dangereuses sont présentes sur la carte d'alimentation, ne rien toucher sans l'avoir débranchée et déchargé la capacité primaire.
/!\ Warning
Dangerous voltages are present on the power board, do not touch it until it is unplugged and its primary capacitor is discharged.
Démontage
Le début du démontage n'est pas forcément intuitif, et il n'y a pas besoin de forcer :
- Déclipsage du carénage avec une spatule, en commençant par le bas
- Démontage du capot arrière
- Dévissage du sandwich facade, dalle, coffret électronique
- Débranchage du backlight et des boutons de facade
- Décollage des bandes/shields
- Rotation du coffret électronique et dévissage/débranchement du signal video
Une fois le coffret électronique séparé de la dalle, c'est nettement plus intuitif :
- Dévissage de l'interrupteur secteur et du PCB d'alim
- Débranchage des connecteurs du ballast de backlight
- Démontage de l'entretoise du connecteur IEC
- Rotation du PCB d'alim et débranchage du connecteur d'alim
Inspection
Avant de toucher à la carte d'alimentation, on va mesurer la tension sur les capacités situées au primaire (et les décharger pendant une minute avec une résistance de 1~10kOhm si la tension est supérieure à 10V).
Comme le couinement n'avait lieu que pendant quelques secondes au débranchement de la prise, lorsque l'écran était déjà éteint, le problème a de grandes chances de se situer autour du filtre secteur.
La mesure des capas et des selfs du filtre secteur ne donne aucune surprise, par contre le fil émaillé des selfs n'est pas très serré et peut vibrer, de plus ces composant ne sont pas tenus par de la résine/silicone.
Comme je n'ai pas de pistolet à colle sous la main et qu'il n'y a rien de dangereux, je vais laisser l'alimentation comme ça.
Tant que l'alimentation est démontée, et connaissant la réputation des écrans Samsung, il vaut mieux mesurer les autres capacités chimiques :
Capa | Capacité mesurée | Capacité théorique | ESR |
C14-C16 | 2625µF | 3000µF | <100mΩ |
C17-C19 | 4800µF | 4970µF | <100mΩ |
C5 | 91µF | 100µF | - |
Par surprise, les capas sont toutes dans leurs tolérances de +5,-20%, et l'ESR n'a rien de surprenant (dans les limites de mon LCR-ESR-mètre).
Comme ces capas sont placées entre des diodes et des MOS ou un connecteur (ouverts), il n'est pas nécessaire de les sortir du circuit pour les mesurer.
Remontage
Il suffit de faire comme marqué dans les documentations automobiles : "Suivre le même processus dans l'ordre inverse". Pour bien faire les choses, on va même recoller les shields RF autour des nappes et des câbles du backlight.
Tags de l'article : elec, fixed
J'utilise un balladeur Sandisk Sansa Clip+ sans avoir eu le moindre problème depuis 2010.
Il y a quelques jours, le bouton poussoir de mise en marche ne fonctionnait plus, la partie extérieure du bouton bougeait sans actionner les contacts.
Démontage
C'est la partie la plus délicate, la face arrière est clipsée sur la face avant (sans colle).
Seuls le haut et le bas ont des gros clips faciles à actionner, mais j'ai décidé de l'ouvrir par le haut pour éviter de toucher les fils de la batterie (un court-circuit ferait beaucoup de dégâts).
La solution qui semble la plus pratique est d'enfoncer une lame de cutter (attention aux doigts), entre la face avant et l'arrière, au niveau du bouton d'alimentation, puis de faire levier.
Une fois qu'un ou deux clips ont bougé, on peut glisser la lame un peu plus loin sur les côtés et le bas. Il faut un peu forcer, la batterie est légèrement collée à la coque arrière et au PCB.
Le PCB est vissé à la face avant, mais l'écran est collé sur la face avant, j'ai décidé de ne pas y toucher pour garder l'écran aligné et fonctionnel.
Identification
Le dos du PCB est assez simple :
- SoC Sandisk (ASIC custom?) en boitier BGA
- Mémoire Flash Sandisk 2Gio, (probablement 32nm)
- Radio FM RDA5802E
- Batterie Li-po BAK 323036 (dimensions L l e en mm et dixièmes de mm), 290mAh
Réparation
J'ai trouvé les soudures du bouton poussoir arrachées, et le bouton poussoir entre la batterie et le SoC.
Un test avec un tournevis à permis de vérifier qu'aucune piste n'a été arrachée, et la re-soudure du bouton poussoir à réglé le problème.
Dans le doute, j'ai aussi refait quelques autres soudures peu chargées en étain.
Références
Tags de l'article : elec, fixed, teardown
J'utilise un réveil Oregon Scientific RM-822 depuis plus de 10 ans. Le mécanisme de la base est assez fragile, et une fois cassé, le rétro-éclairage n'est plus activable, et l'horloge n'est plus synchronisée par radio.
Réparation DCF77
Le démontage est délicat, les fils du buzzer sont trop courts et cassent facilement :
On identifie rapidement les fils et leur emplacement sur le PCB :
- L'antenne, à gauche de l'interrupteur S7
- Le buzzer, en haut à gauche du PCB, noté BZ
Le montage mécanique est astucieux, il faut arriver à faire passer les fils dans la charnière à gauche du réveil (face).
Un peu de colle permet de tenir le noyau et les deux parties du boitier.
En testant, le symbole de l'antenne (0, 2 ou 3 arcs) clignote et indique que le réveil reçoit bien des données.
Après une dizaine de minutes, le réveil est bien à l'heure.
Réparation Buzzer
En réparant l'antenne DCF77, j'ai abimé la cellule piezo du buzzer (probablement en tirant sur les câbles en démontant le boitier). Comme la cellule ne fonctionne quasiment plus (bruit très faible et résistance parallèle de quelques Ohms), je l'ai remplacé par une cellule "heavy duty", nettement plus bruyante.
Références
Tags de l'article : elec, fixed
Écran
En général, il est assez facile de récupérer des écrans bas de gamme agés de 5 à 10 ans. Pour la majorité, le rétro-éclairage de l'écran clignote, puis finit par s'éteindre. En général, ce problème est dû à la faible durée de vie de certaines capacités (souvent sous-dimensionnées en ESR, en courant et en température). Parfois, les diodes de redressement s'abiment du fait des pics de courant non-absorbés par les capas usées. Mais en général, une réparation coûte moins de 5EUR.
Sur cet écran (plutôt milieu de gamme), le fusible côté secteur était fondu et les capacités du côté secondaire étaient en bon état.
/!\ Danger
Des tensions dangereuses sont présentes sur la carte d'alimentation, ne rien toucher sans l'avoir débranchée et déchargé la capacité primaire.
/!\ Warning
Dangerous voltages are present on the power board, do not touch it until it is unplugged and its primary capacitor is discharged.
Panne
Sur ces écran, seulement la carte d'alimentation (modèle 715G1502, fabriquée par AOC) est défectueuse, la dalle et la carte gérant l'affichage sont encore fonctionnelles.
En regardant la carte d'alimentation, la capacité qui lisse la tension du secteur (C905) fuit légèrement, et le mosfet de découpage (Q903) a l'air d'avoir bien chauffé.
En sortant le multimètre, la capa de lissage n'est pas en court-circuit et n'a pas de résistance de fuite trop faible, par contre le mosfet de découpage est en court-circuit.
Après remplacement par un MOS équivalent, l'écran s'allume, mais le transformateur couine par intermittances à 100Hz, et le mosfet est brûlant (>100°C au toucher).
Mon voltmètre affiche "Hors-Calibre" quand je mesure la tension hachée au primaire du transformateur flyback (AC) et sur la capacité de lissage (DC).
Avec un autre voltmètre (2kV max), je mesure entre 500V et 800V DC et 200V AC aux bornes de la capacité C905, et du coup je n'ose pas mesurer au primaire du transfo...
Réparation
Cette carte converti la tension du secteur en +5V et +12V, permanents, avec un convertisseur flyback. Un deuxième convertisseur (activé uniquement quand l'écran fonctionne) convertit le +12V en 800V~2kV pour les tubes CCFL du rétroéclairage.
Comme la partie primaire ne fonctionne pas, et que le secondaire a des diodes de redressement fonctionnelles, on peut alimenter les sorties +5V et +12V directement, tant que le primaire n'est pas branché.
La première réparation rapide a concisté à brancher directement une alimentation de PC (connecteur Molex 8981) sur les pistes du +12V (Cathode de D902) et +5V (Cathode de D904). Ça fonctionne, mais l'encombrement des connecteurs et les câbles empêchent de fermer la coque de l'écran et d'éloigner l'écran de l'alimentation.
La réparation définitive conciste à scier le primaire et le secondaire de l'alimentation (seule la partie "inverter" pour le rétroéclairage CCFL est gardée).
On ajoute un régulateur à découpage 12V -> 5V à base de LM2576 et une banque de capacités de découplage pour les rails 5V et 12V.
Le rail 12V est fourni par une alimentation externe (12V, >3A), via un connecteur "barrel" (DIN 45323 5-2mm ou IEC 60130-10 type A).
Le câblage du connecteur CN902 est identifiable :
Il faut bien isoler la carte d'alimentation 12-5V, et utiliser du scotch isolant pour fixer la carte et les câbles.
Le seul défaut vient de la résistance DC du câble et du connecteur, qui fait légèrement chauffer le câble et le connecteur).
Références
Tags de l'article : elec, fixed, reverse engineering
Fonctionnement
J'ai voulu utiliser un convertisseur USB-PS/2, pour utiliser un clavier PS/2 avec un PC portable qui n'a que des ports USB.
En général ces systèmes utilisent un petit microcontrôleur avec un périphérique USB host et émulent le protocole HID. Les périphériques PS/2 sont en général "bit-bangés".
Il existe des notes d'application avec des microcontrôleurs Microchip (PIC16/PIC18/dsPIC33), Atmel (ATMegaU/ATXMega), TI (CC25xx) qui incluent un périphérique USB host et un core 8bit suffisament rapide pour gérer l'USB et bit-banger deux lignes PS/2.
Par flemme de coder le soft, j'ai préféré commander un module tout fait. Le problème, c'est qu'à la réception de ma carte, le contrôleur était détecté aléatoirement par le port USB et les claviers/souris ne fonctionnaient pas (Pas de signal sur tous les pins des connecteurs PS/2).
Réparation
En ouvrant on remarque bien qu'il n'y a pas grand chose : un microcontrôleur/ASIC dans un "Chip on Board" résiné, une capa de découplage pour la forme, et 3 connecteurs.
En testant à l'ohmmètre, on remarque que des soudures et un connecteur PS/2 sont cassés.
Un examen du PCB montre qu'il devrait y avoir une capacité C1 pour découpler l'alimentation.
Après changement d'un câble (je n'utilise que le clavier) et soudure d'une capacité de découplage (47µF 25V, mais la valeur n'est pas critique entre 100nF et 100µF), le convertisseur fonctionne.
Par curiosité, les chip-on-boards ressemblent à ça, avant qu'ils soient noyés dans la résine.
Références
Tags de l'article : chinoiserie, fixed
Ce hub est fabriqué par Targa et vendu par Lidl.
Après avoir été utilisé, il est détecté aléatoirement par le pc, et sa LED s'éclaire faiblement. Dès qu'on y branche un périphérique USB, sa LED s'éteint et il ne fonctionne plus, ce qui présuppose un problème d'alimentation.
L'alimentation provenant du port USB est filtrée par une inductance de choke et une capacité, avec ensuite un régulateur LDO pour alimenter le hub en 3.3V.
L'inductance LB1 est légèrement gondolée et à une résistance série de 2.4kΩ, ce qui la rend inutilisable. Il est possible qu'elle ait chauffée en consommant trop de courant sur le hub (qui n'a aucun polyfuse ni protection).
Une réparation sommaire conciste à remplacer l'inductance LB1 par un fil.
Tags de l'article : elec, fixed