Sun Blade 100

Date: 2015-08-21

Tags: info sun unix vieilleries workstation

Hardware

Cette station de travail fait partie du “bas de gamme” de Sun en 2002. La solution pour avoir une station de travail “cheap” était d’utiliser beaucoup de pièces de PC.

Sun Blade 100 : faces avant-arrière

Par rapport aux autres machines Sun, on remarque que tous les connecteurs sont “standard”, avec un clavier et une souris à brancher en USB, et un écran en VGA.

Il n’y a que le CPU et la carte mère faits sur-mesure par Sun :

Sun Blade 100 : carte-mère

On peut voir que pas mal de capas sont à changer… Mais ça ne semble pas rendre la machine instable.

Sun Blade 100 : capacités défectueuses

La RAM est de la SDRAM ECC unbuffered (commune sur certains serveurs et stations de travail de 1999 à 2003), le disque dur et le lecteur CD-ROM sont en IDE et l’alimentation est au format ATX, compatibles avec touts les PC de l’époque.

Configuration :

Extensions :

Software

La bête fonctionne avec Sun Solaris 8 (SunOS 5.8), un UNIX des années 90 conçu pour les stations de travail.

Au démarrage, la machine effectue un self-test (POST), puis charge le noyau, démarre tous les services (Consoles, SSH, affichage X11). En moins d’une minute on arrive à un menu qui permet de s’identifier.

Solaris 8 : menu de login

En ayant créé un utilisateur, la machine utilise CDE (Common Desktop Environment), qui ressemble étrangement à XFCE et aux premières versions de KDE, qui l’ont ouvertement copié. On peut utiliser le navigateur web Netscape, taper quelques commandes dans un terminal, mais pas grand chose de plus, puisque la machine semble avoir été “nettoyée” de tout programme autre que l’OS.

Solaris 8 : CDE

On peut avoir un peu d’informations sur la machine et le système d’exploitation : # uname -a SunOS unknown 5.8 Generic_108528-29 sun4u sparc SUNW,Sun-Blade-100 Avec SunOS 5.8 sur un processeur sparc et une machine Sun Blade 100

# psrinfo -v
Status of virtual processor 0 as of: 08/21/15 14:13:43
on-line since 08/21/15 12:07:44.
The sparcv9 processor operates at 502 MHz,
        and has a sparcv9 floating point processor.

Ce qui est un peu plus clair sur le processeur (SPARC IIe, 64-bit RISC, 256Kio de cache).

On cherche des informations sur les disques :

# swap -s
total: 25592k bytes allocated + 8648k reserved = 34240k used, 2546648k available
bash-2.03# swap -l
swapfile             dev  swaplo blocks   free
/dev/dsk/c0t0d0s1   136,1      16 4195280 4195280

# df -k |grep dsk
/dev/dsk/c0t0d0s0    1931310 1280337  593034    69%    /
/dev/dsk/c0t0d0s7    15212970     636 15060205     1%    /export/home

On voit que le disque est partitionné “à la UNIX”, avec une hiérarchie contrôleur ; target (SCSI ID) ; disque ; partition (slice). On a donc 1.9Go pour la racine du système (/) et 15Gio pour les données des utilisateurs.

Pour le reste des informations, la commande qui est la plus bavarde est dmesg, qui donne les informations du système en chargeant le noyau, et les informations de chaque périphérique en chargeant leurs pilotes.

Configuration

Avec beaucoup de chance, un post-it contenant le mot-de-passe root était collé sous le capot.

Seulement, au premier boot, la souris en USB ne fonctionne pas avec X11, ni avec la console, mais ça m’a permis de découvrir que Solaris est très différent des BSD et de Linux.

Il a suffit de se connecter en SSH pour configurer la machine :

  1. Utilisation du BASH au lieu du KSH (on y gagne la complétion automatique et la mémoire des commandes précédentes)
  2. Configuration du réseau : DHCP était déjà activé, mais les serveurs DNS étaient à renseigner dans /etc/resolv.conf
  3. Ajout d’un utilisateur : commande useradd
  4. Tentative de configuration de la souris

Il a été possible d’identifier le nom du serveur graphique avec la commande

/usr/ucb/ps -auxww

Qui nous donne (entre 45 processus) les programmes dt et Openwin, situés dans /usr/dt/ et /usr/openwin, mais dont la configuration est à copier de /usr/openwin/etc/ (configuration par défaut) vers /etc/openwin/server/etc (configuration modifiée).

On remarque que la souris devrait être mappée comme /dev/mouse. En réalité, elle est avec le clavier dans /dev/usb/hid{0,5}. On peut tenter de modifier le lien /dev/mouse pour pointer vers la souris ou de modifier le fichier /etc/openwin/server/etc/OWconfig, sans succès (soit X crash, soit la souris n’est pas fonctionnelle). C’est bêtement en essayant une autre souris qu’on arrive à un un système fonctionnel (la mollette ne fonctionne pas, mais ce n’est pas critique).

Compatibilité

Souris fonctionnelles : Logitech Premium Wheel Mouse M-BT58 (2005), Microsoft Optical Mouse Blue USB (2005) Souris non-fonctionnelle : Microsoft Comfort Mouse 3000 (2011)

Références

Electronics Électronique puissance semiconducteur semiconductors power Hardware CPE INSA Xavier Bourgeois

Xavier