Récupération de BIOS

Date: 2015-09-22

Tags: DIY info

Il peut arriver à tout le monde de vouloir mettre à jour un bios, et de le rater, même si c’est de plus en plus difficile.

Ce bricolage fonctionne avec toutes les cartes mères qui utilisent des mémoires EEPROM montées sur un socket.

Il faut récupérer une puce compatible avec celle équipant la carte-mère d’origine, utilisant les mêmes pins, les mêmes tensions de service et d’écriture/effacement, et une taille supérieure ou égale.

Dans mon cas, j’utilise une carte-mère MSI MS6147 (Chipset Intel BX, slot 1), qui a une EEPROM Winbond W29C020-12 montée dans un socket DIL. La puce de remplacement est une Macronix MX29F002T trouvée sur une carte mère HS.

Pour être sûr de la compatibilité entre ces deux puces, il faut vérifier le contenu de leurs datasheets :

Sauvegarde du BIOS

Avant tout, on arrête le pc, et on utilise un tournevis plat pour enlever l’EEPROM d’origine. Il faut bien faire attention à ne pas abimer la carte mère avec le tournevis, ni plier les pattes de l’EEPROM. Ensuite, on pose la carte mère horizontalement et on pose la puce d’EEPROM sur son socket. Une fois le pc démarré et le système d’exploitation chargé, on va sauvegarder le contenu de l’EEPROM dans un fichier. Ensuite, on enlève la puce de son socket (sans tournevis), et on pose sa remplaçante sur le socket. Il est ainsi possible de flasher la seconde puce d’EEPROM avec le contenu de la première, ou même avec un contenu sans rapport (un BIOS de carte SCSI ou d’une autre carte-mère, par exemple).

Remplacement de puce EEPROM

Récupération

Il suffit de faire exactement pareil que pour la sauvegarde, en échangeant les deux puces.

Software

En utilisant Unix, flashrom permet de lire, effacer, écrire et vérifier de nombreuses mémoires avec de nombreux programmateurs, peu importe le contenu de la mémoire. Les programmes livrés d’origine avec les cartes mères (awdflash, aflash ou amiflash) utilisent DOS et sont souvent limités à un type de BIOS/mémoire.

Modification de BIOS

Les BIOS des cartes mères sont fragmentés en plusieurs parties :

  1. Bootblock : chargeur de boot, un bios “failsafe” qui va charger le vrai bios, ou le reflasher depuis un CD en cas d’échec. 2. Une “table de fichiers” sommaire qui va charger les différentes parties du BIOS (compressées) en mémoire au bon moment.
  2. Le Setup : ce qui va permettre de modifier différents paramètres sauvegardés dans une SRAM.
  3. Les “Option ROM” : des drivers de cartes réseau/graphique/SCSI.
  4. Les Logos : des images bitmap en plein écran ou en plus petit.

Des outils comme awbedit, modbin, cbrom ou amibcp, pour DOS ou Windows permettent d’extraire/ajouter ou de modifier le contenu de BIOS.

Les valeurs par défaut du setup sont souvent intéressants à modifier. Il est aussi possible d’afficher certaines options cachées d’origine (parfois sans effet ou dangereuses). S’il reste de la place libre, il est possible de rajouter des “Option ROM”, ou d’enlever celles qui sont inutiles. Supprimer les logos permet de gagner facilement de la place. Il est même possible de faire fonctionner un OS minimaliste (comme DOS) directement.

Notes

Il est aussi possible d’utiliser des EPROM à UV ou OTP, ou des EEPROMs, mais avec une tension d’effacement ou d’écriture différente, tant qu’elles sont compatibles pin-à-pin. L’effacement ou l’écriture d’une EPROM ou d’une EEPROM avec une tension supérieure à celle que fournit la carte-mère sera impossible, mais sa lecture ne posera pas de problème. Dans le cas d’une carte-mère fournissant une tension d’écriture/effacement supérieure à celle supportée par l’EEPROM, il est possible d’isoler la patte Vpp, et son effacement/écriture seront impossible, mais sans dommages.

Les cartes mères récentes utilisent des sockets PLCC, qui rendent le démontage difficile, mais il est possible de glisser une ficelle sous le socket. Les cartes mères récentes utilisent parfois des puces avec un bus parallèle 3.3V, ou série SPI ou 4bits, incompatibles entre eux.

Références/Liens

Electronics Électronique puissance semiconducteur semiconductors power Hardware CPE INSA Xavier Bourgeois

Xavier