Ma station de travail Sun Ultra 1 n'a pas de lecteur CD ni de lecteur de disquette, mais l'utilisation du réseau est prévue pour installer un système d'exploitation.
Pour que tout fonctionne, on utilise la console série (9600bit/s, 8N1, en débranchant le clavier), mais il est possible d'utiliser le clavier et l'écran à la place.
Solaris 8 nécessite entre 300Mo et 1.3Go en installation de base (probablement bien plus une fois d'autres paquets installés). 192Mio de mémoire ne pose pas de problème à l'installeur (aucune idée du minimum).
NVRAM
Comme la NVRAM est à remplacer, il faudra configurer l'adresse MAC et quelques paramètres à chaque arrêt de l'alimentation.
01 0 mkp
80 1 mkp
08 2 mkp
0 3 mkp
20 4 mkp
c0 5 mkp
ff 6 mkp
ee 7 mkp
0 8 mkp
0 9 mkp
0 a mkp
0 b mkp
c0 c mkp
ff d mkp
ee e mkp
0 f 0 do i idprom@ xor loop f mkp
Chaque ligne règle un octet de la NVRAM (HostID : 80c0ffee , adresse MAC : 8:0:20:c0:ff:ee), et la dernière calcule le checksum des précédentes et l'écrit dans la NVRAM.
Pour les autres variables de la NVRAM, il faut les remettre par défaut avec set-defaults
. Il peut être utile de désactiver le boot automatique avec setenv auto-boot? no
, puis choisir le périphérique et le fichier démarré par défaut (en cas de redémarrage) setenv boot-device net
(ou bien cdrom, disk), setenv boot-file kernel/unix
.
Une fois la NVRAM remplie, le système doit démarrer "proprement" avec reset
. Il n'y a pas de coupure d'alimentation, de ce fait la NVRAM ne perd aucune donnée.
Serveurs
Les machines Sun ont besoin de plusieurs services réseau pour démarrer :
- rarpd, qui va assigner une adresse IP en fonction de l'adresse MAC de la station
- tftpd, qui va fournir une image bootable à la station
- bootparamd, qui va fournir les partages NFS à monter pour accéder au système d'installation
- NFS, pour partager les dossiers contenant le programme d'installation la raçine d'un système Solaris
Tous ces serveurs peuvent être sur des machines distinctes et fonctionnent avec différents OS Unix.
Configuration
Avant de commencer la configuration, on a un CD de Solaris 8 monté dans le dossier /mnt/ d'une machine x86 avec Debian Linux.
Rarp
On installe le paquet rarpd, on démarre le daemon, puis on fait correspondre l'adresse MAC, le hostname et l'adresse IP de la station :
# cat "08:00:20:c0:ff:ee sunultra" >> /etc/ethers
(>> ajoute à la fin du fichier)
# cat "192.168.3.123 sunultra" >> /etc/hosts
Tftpd
On installe un serveur tftp (quelconque, avec ou sans inetd), puis on note son dossier racine (/var/tftp/ dans notre cas).
On va copier l'image dans la racine :
# find /mnt/Solaris_8/Tools/ |grep inetboot
/mnt/Solaris_8/Tools/Boot/usr/platform/sun4u/lib/fs/nfs/inetboot
/mnt/Solaris_8/Tools/Boot/usr/platform/sun4us/lib/fs/nfs/inetboot
/mnt/Solaris_8/Tools/Boot/usr/platform/sun4d/lib/fs/nfs/inetboot
/mnt/Solaris_8/Tools/Boot/usr/platform/sun4m/lib/fs/nfs/inetboot
L'image de la plateforme sun4u est celle qui correspond aux machines Ultra 1 :
# cp /mnt/Solaris_8/Tools/Boot/usr/platform/sun4u/lib/fs/nfs/inetboot /var/tftp/
Une particularité des machines Sun est d'utiliser une image par adresse IP, avec une adresse ip en hexadécimal :
# printf %02X 192 168 3 123
C0A8037B
Une fois que bash nous a converti l'adresse, on va lier l'adresse IP à l'image qu'on veut booter :
# cd /var/tftp/; ln -svf inetboot C0A8037B; ln -svf inetboot C0A8037B.SUN4U
On met deux fichiers dans le doute, certaines version d'OpenBoot ajoutent le nom d'architecture à la fin du fichier.
NFS
On installe un serveur NFS (nfs-kernel-server, nfs-common et rpcbind avec Debian) et on edite le fichier /etc/exports
On crée un dossier là où on a au moins 1Go de libre (/media/stuff/local/sunultra/ dans notre cas).
On va le partager avec # exportfs 192.168.3.0/24:/media/stuff/local/sunultra/ -o rw,sync,no_subtree_check
(on peut remplacer l'adresse et le cidr par * ou par une seule machine).
On peut aussi ajouter la ligne /media/stuff/local/sunultra/ 192.168.3.0/24(rw,sync,no_subtree_check)
dans le fichier /etc/exports.
Bootparamd
On installe bootparamd, puis on ajoute les lignes suivantes dans le fichier /etc/bootparams :
sunultra root=192.168.3.3:/media/stuff/local/sunultra/Solaris_8/Tools/Boot \
install=192.168.3.3:/media/stuff/local/sunultra \
rootopts=:rsize=32768 boottype=:in
Copie des fichiers
On va ensuite copier les fichiers de /mnt/ vers /media/stuff/local/sunultra en conservant les permissions et les fichiers cachés.
rsync -trav /mnt /media/stuff/local/sunultra
Installation
J'ai probablement fait quelque chose d'incorrect (je serais heureux d'avoir un retour si quelqu'un trouve) qui fait échouer l'installation après le montage du partage NFS avec There were problems loading the media from /cdrom.
.
Bricolage
Comme je n'ai pas réussi à installer Solaris 8 par le réseau ni à booter sur un CD, j'ai séparé l'installation :
- Boot réseau :
boot net -v - install
,
- Plantage de l'installation :
There were problems loading the media from /cdrom.
- Démontage du partage NFS :
umount /cdrom
- Montage du CDROM :
mount -r -F hsfs /dev/dsk/c0t1d0s0 /cdrom
- Suite de l'installation :
ttinstall
Notes
Disques non-détectés :
Modification du script d'installation /sbin/startup :
mkdir /tmp/linkmod
cp -f /usr/lib/devfsadm/linkmod/* /tmp/linkmod/
devfsadm -l /tmp/linkmod/
Installation "bloquée" :
Curseur tournant après plusieurs minutes :
On bouge le fichier gênant : mv /sbin/get_netmask /sbin/get_netmask.test
cannot open /cdrom/.cdtoc :
Des fichiers ont été oubliés dans le miroir NFS, ou le CD/partage n'est pas monté.
panic[cpu0]/thread=xxxxx: Can't invoke /etc/init, error N :
Le fichier est inexistant ou inacessible en lecture/execution, il est possible que les liens ou permissions/droits des fichiers n'aient pas été conservées pendant la copie sur le partage NFS.
Utilisation
Si le réseau ne fonctionne pas, il suffit de plusieurs étapes :
# ifconfig le0 up
# ifconfig le0 192.168.3.123
# route add default 192.168.3.1
La commande netstat -r
peut donner des informatiosn sur la table de routage.
Références
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Hardware
Cette station est le haut de gamme de 1995.
Tout est fait sur-mesure par Sun ou utilise des composants haut-de-gamme.
Beaucoup de connecteurs internes ou externes sont exotiques, mais ont été choisis avant que les PC soient répandus, et où chaque constructeur avait ses propre standards de câblage.
Configuration :
- CPU : UltraSPARC, 64-bit, 143MHz
- RAM : 192Mio DSIMM (4x16Mio + 2x64Mio, 2 slots libres), bus 288bits (256 + ECC), les modules s'installent par paire
- Disque dur : Quantum 1Go 5400rpm SCSI (SCA)
- Lecteur CDROM : Non-installé
- Lecteur disquette : Non-installé
- Carte Graphique : TurboGX 1Mio, 8-bit, sbus
- Carte d'extension sbus : Réseau/SCSI (un slot sbus libre)
- Alimentation : Monstre de 180W (au moins deux canaux complètement distincts, et une sortie 230V commandée)
Câblage
Tout est différent des PC. Par exemple, la souris est branchée au clavier, qui est branché à la carte-mère avec un connecteur mini-din à 8-pins (incompatible avec les claviers PS/2). L'écran utilise un connecteur 13W3, avec 3 coax et 10 pins dans un connecteur de la taille d'un DB-25, mais pas avec le même pinout que les écrans SGI ou NeXT.
Par chance, j'ai pu avoir un clavier avec la machine, mais je n'ai pu récupérer qu'un câble 13W3 mâle, il va donc falloir bricoler.
Ventilateur
En branchant la machine pour la première fois, on découvre que le ventilateur du processeur ne fonctionne pas, et qu'il utilise un connecteur Molex micro-fit introuvable.
Le ventilateur d'origine est un "Elina Fan" KDA1205MB8P : 50mm de diamètre, 10mm d'épaisseur, 5 pales, "middle speed", 12V, 140mA, ~5'000rpm, ~10CFM.
Pour éviter une surchauffe, il faut le remplacer par un ventilateur équivalent, un "ADDA" AD0512MB-G76 : 50mm de diamètre, 10mm d'épaisseur, 7 pales, "middle speed", 12V, 90mA, ~4'600rpm, ~10CFM.
Le connecteur et le câble se changent en quelques coups de fer à souder.
Console
Comme j'ai mis un peu de temps à faire fonctionner l'écran, j'ai vu qu'il était possible d'utiliser la machine à partir d'une console (Port A, 9600 8N1).
C'est un câble DB25, mais il n'y a que 3 fils à souder. On peut même recycler un câble DB25 mâle d'imprimante.
Ici on va le relier à un PC avec un connecteur DB9 :
| DB25 | Signal | DB9 | Signal |
|----------+--------+-------+---------|
| 2 | Tx Out | 3 | Rx In |
| 3 | Rx In | 2 | Tx Out |
| 7 | GND | 1 | GND |
Il faut aussi même s'assurer que les ports A et B sont configurés en mode RS-232, avec les jumpers J2104 et J2105 (Reference Manual, pages 4-1 à 4-3).
Il n'y a plus qu'à brancher à un PC avec un terminal, et on devrait voir rapidement des infos quand la machine démarre.
Affichage
Faire un adaptateur 13W3 vers VGA m'a pris du temps et plusieurs essais, simplement parce qu'il y a plusieurs standards (SGI, IBM, NeXT, Apple, Sun...), il est même possible d'avoir différents standards pour une même marque.
Pour une station Sun Ultra 1 avec une carte TurboGX :
| 13W3 | Signal | VGA |
|--------+-----------+-------|
| 1 | Serial R | NC |
| 2 | V Sync | NC |
| 3 | Sense 0 | NC |
| 4 | Sense GND | | ---+
| 5 | C Sync | 13 | |
| 6 | H Sync | NC | |
| 7 | Serial W | NC | |
| 8 | Sense 1 | NC | |
| 9 | Sense 2 | | ---+
| 10 | Sync GND | 10 |
| A1 | Red | 1|6 |
| A2 | Green | 2|7 |
| A3 | Blue | 3|8 |
Les pins Sense 2 et Sense GND sont reliés pour que la carte graphique se configure en mode 1152x900@76Hz (et détecte un écran).
Sur cette carte, les synchros verticales et horizontales ne sont pas supportées, il faut utiliser la synchro composite à la place (qui n'est pas supportée par beaucoup d'écrans LCD).
RTC/NVRAM
Sur les machines SUN, des paramètres propres à la machine, l'heure et l'adresse MAC de la carte réseau sont stockées dans une SRAM avec une batterie on-chip. Ça fonctionne très bien, mais la durée de vie de ces puces est de l'ordre de 15 à 20 ans. Au delà, il faudra changer la puce ou découper la puce pour changer la pile.
On commence par enlever la puce de son support (Reference Manual, page 10-10) en notant la position du détrompeur (côté CPU) :
Ensuite, on va limer le boitier de la puce pour atteindre les contacts de la pile, du côté opposé au détrompeur :
Pendant cette étape, il est pratique de placer la puce dans un étau, pour être sûr de limer horizontalement.
Une fois les contacts atteints, on peut venir y souder un support de pile CR20xx ou bien des piles AA/AAA :
Il ne reste plus qu'a remettre la NVRAM dans son socket (détrompeur côté CPU).
Les horloges RTC/NVRAM DS1553 ont l'air compatibles pin-à-pin, avec les mêmes fonctionalités et les mêmes registres.
Upgrades
Le disque dur d'origine (1Go, 5400rpm) a été remplacé par un disque dur plus récent (18Go, 10krpm avec un bruit d'aspirateur), pour avoir un peu plus de place pour Solaris 8 (l'installation complète prend 1.3Go).
Un lecteur de DVD SCSI a été ajouté pour tenter de démarrer depuis un CD, mais il semble y avoir des histoires avec des secteurs de 2048 et 512 octets.
Notes
- Il n'est pas possible d'écrire dans la console série si le clavier est branché
- L'écran ne s'allume pas si le clavier n'est pas branché
Références
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Premier boot
Au premier boot, Alphabios chargeait le noyau d'une redhat, mais le système de fichiers est abimé et plusieurs périphériques ne sont pas détectés. J'ai décidé d'utiliser SRM et d'installer une redhat sur un autre disque dur.
Activation de SRM
La procédure pour passer d'AlphaBIOS à SRM n'est pas forcément évidente :
- Appuyer sur F2 au démarrage de la machine (chargement d'AlphaBIOS)
- Choisir CMOS Setup
- Choisir Advanced CMOS Setup avec F6
- Changer Console Selection d'AlphaBIOS à OpenVMS Console (SRM)
- Sauvegarder avec F10
- Redémarrer en coupant l'alimentation
Il est aussi possible de repasser de SRM à AlphaBIOS en tapant au prompt de SRM :
set os_type NT
Boot sur CD
La première étape est de trouver le nom du lecteur cdrom avec la commande show device
>>> show device
dka0.0.0.15.0 DKA0 RZ1CF-BF 1614
dqb0.0.1.13.0 DQB0 COMPAQ CDR-8435 0013
dva0.0.0.0.0 DVA0
ewa0.0.0.9.0 EWA0 08-00-2B-86-26-5B
pka0.7.0.15.0 PKA0 SCSI Bus ID 7 5.57
Ici, la première lettre correspond au type de périphérique : disque, ethernet, ..., la seconde correspond au périphérique (SCSI, IDE, floppy), la troisième au canal/contrôleur, et la dernière à l'ID du périphérique.
Ainsi dqb0 est un disque sur le 2nd canal IDE. D'après son nom, on remarque que c'est un lecteur de CD.
SRM interprète les systèmes de fichiers (à travers aboot), par conséquence, il faut aussi connaître le chemin des fichiers à charger : le noyau et l'initrd (si-nécessaire).
On peut booter RedHat 6.2 avec la commande suivante :
boot dqb0 -file /kernels/generic.gz -flags "initrd=/images/ramdisk.img root=/dev/hdc"
Ou bien pour Debian Woody :
boot dqb0 -file /boot/linux -flags "root=/dev/hdc"
Partitionnement du disque
Le disque est partitionné en utilisant le disklabel d'UNIX plutôt que le MBR de DOS.
Par défaut, la slice c représente le disque entier. On va ajouter trois autres partitions :
- a : 2Gio, système de fichiers /
- b : 512Mio, swap
- c : 18.4Gio, disque complet
- d : 15+Gio, /home
Il reste à indiquer le type de chaque slice, à activer le flag de boot sur la slice a, et les formater (sauf c, évidemment).
Il faut aussi faire attention à ne pas faire commencer la première slice sur le premier secteur du disque, à priori pour laisser de la place au bootloader.
À partir de cette étape, RedHat s'installe comme sur un PC, en installant tous les paquets.
Bootloader
Avant de terminer l'installation de RedHat, il faut installer aboot sur le disque dur, avec la commande "swriteboot".
Pour booter sur le disque dur, il suffit de changer les paramètres boot_dev, boot_file et boot_osflags. Ainsi il est possible de booter directement en tapant seulement boot au prompt de SRM.
Changement de noyau
Pour une raison inexpliquée, une fois aboot installé sur le disque, il est devenu impossible pour le noyau d'origine de Redhat de détecter les disques SCSI. L'utilisation du noyau 2.2.22-generic de Debian Woody a corrigé le problème.
Il faut booter sur le cd de Debian Woody, basculer sur la console (alt + F2), puis monter la partition /, et ensuite copier le noyau présent sur le CD, pool/main/k/kernel-image-2.2.22-alpha/kernel-image-2.2.22-generic_2.2.22-2_alpha.deb, le décompresser avec ar puis tar, et enfin copier les modules dans /lib/modules/ et l'image dans /boot/ (il est nécessaire de la décompresser avec deflate ou gzip, selon la version de aboot installée).
Recompilation d'un noyau
L'USB et le réseau restent non fonctionnels.
Le contrôleur réseau est reconnu par les modules de4x5 et tulip, mais je n'ai pas réussi à les faire fonctionner.
Par contre il est possible d'ajouter une carte réseau PCI sans aucun problème, une Realtek 8139 (rtl8139 ou 8139too) a fait l'affaire.
La configuration du noyau est utilisable sur le lien précédent.
Bricolage
L'horloge système ne semble pas fonctionner correctement en 2015, en se remettant toujours en 1995. (même en la réglant dans SRM ou avec hwclock).
Une correction rapide va changer l'année à la fin du chargement d'init, en rajoutant une ligne au fichier /etc/rc.local :
date $(date +%m%d%H%M2015)
.
L'année 2015 est à adapter manuellement (on peut aussi améliorer le script pour changer automatiquement l'année).
Utilisation
(Image non-redimensionné)
Références/Liens
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Hardware
Cette station de travail était déjà un monstre à sa sortie en 1998 : processeur 64bits entre 433 et 600MHz, 128Mio à 1.5Gio de ram, le tout en 1998 (les gens normaux se contentaient d'un processeur 32 bits à 300MHz et 64Mio de ram).
Configuration :
- Processeur : DEC Alpha 21164 (EV56) - 500MHz
- Bcache : 8Mio
- RAM : 512Mio SDRAM ECC-REG (2*256Mio, 4 slots libres)
- Disque : Seagate Cheetah 18Gio, 10krpm U160 (remplacé)
- Lecteur CD-ROM IDE
- Lecteur disquette
- Alimentation : Lite-ON PS-5032-1F3 : 300W ATX + connecteur propriétaire
- Carte mère : MiataGL + Riser
- Carte video : S3 Trio 1Mio (remplacée)
Extensions :
- Carte riser : 3 PCI 32bits, 2 PCI 64bits, 3 ISA 16bits, 2 IDE, disquette, connecteur MAU (extension réseau), connecteurs game/midi/audio (extension audio).
- Carte mère : 2 USB, Ports PS/2 clavier/souris, 2 Ports série RS-232 (câblage standard), Port parallèle IEEE-1284.
- Carte audio : ESS 1887 intégrée à la carte riser, extension avec line-in, line-out et port midi, pas de synthétiseur midi.
- Carte réseau : DC21143 intégrée à la carte riser, extension avec un PHY ethernet.
L'intérieur du boitier est très bien rangé, avec des câbles sur-mesure. Tout est fait pour que rien ne bouge ni ne vibre.
Aux premiers boots, la carte réseau et la carte scsi étaient détectées aléatoirement et le système plantait avec SRM ou pendant le chargement du noyau. Il a été nécessaire d'enlever la poussière et de nettoyer les connecteurs des slots de RAM et de la carte riser.
Le support en plastique noir en forme d'équerre est indispensable lorsque le boitier est à l'horizontale, pour éviter à la carte mère de plier sous son propre poids.
Les barrettes de SDRAM sont clairement impressionnantes (256Mio, en 1998) :
Les cartes système sont assez encombrantes et denses :
Il faut aussi remarquer que toutes les entrées-sorties sont protégées par des transceivers isolés.
Références/Liens
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Hardware
Cette station de travail fait partie du "bas de gamme" de Sun en 2002.
La solution pour avoir une station de travail "cheap" était d'utiliser beaucoup de pièces de PC.
Par rapport aux autres machines Sun, on remarque que tous les connecteurs sont "standard", avec un clavier et une souris à brancher en USB, et un écran en VGA.
Il n'y a que le CPU et la carte mère faits sur-mesure par Sun :
On peut voir que pas mal de capas sont à changer... Mais ça ne semble pas rendre la machine instable.
La RAM est de la SDRAM ECC unbuffered (commune sur certains serveurs et stations de travail de 1999 à 2003), le disque dur et le lecteur CD-ROM sont en IDE et l'alimentation est au format ATX, compatibles avec touts les PC de l'époque.
Configuration :
- Processeur : Sun SPARC IIe 64-bit RISC - 500MHz
- RAM : 640Mio (128 + 512Mio) SDRAM ECC Unbuffered PC-133 (2 slots libres)
- Disque dur : Seagate ST320011A - 20Go, 7200rpm, ATA100, 2Mio cache
- Lecteur CD-ROM
- Lecteur de disquettes
- Lecteur Smart-Card
- Alimentation : Mitac X-200/P (200W)
- Carte Mère : -03 Rev 50
Extensions :
- Carte Riser : 3 slots PCI, 2 Canaux IDE
- Carte Mère : 4 USB, 2 Firewire IEEE-1394, Port série RS-232 (câblage standard), VGA, Port parallèle IEEE-1284, 4 jacks audio.
Software
La bête fonctionne avec Sun Solaris 8 (SunOS 5.8), un UNIX des années 90 conçu pour les stations de travail.
Au démarrage, la machine effectue un self-test (POST), puis charge le noyau, démarre tous les services (Consoles, SSH, affichage X11). En moins d'une minute on arrive à un menu qui permet de s'identifier.
En ayant créé un utilisateur, la machine utilise CDE (Common Desktop Environment), qui ressemble étrangement à XFCE et aux premières versions de KDE, qui l'ont ouvertement copié.
On peut utiliser le navigateur web Netscape, taper quelques commandes dans un terminal, mais pas grand chose de plus, puisque la machine semble avoir été "nettoyée" de tout programme autre que l'OS.
On peut avoir un peu d'informations sur la machine et le système d'exploitation :
# uname -a
SunOS unknown 5.8 Generic_108528-29 sun4u sparc SUNW,Sun-Blade-100
Avec SunOS 5.8 sur un processeur sparc et une machine Sun Blade 100
# psrinfo -v
Status of virtual processor 0 as of: 08/21/15 14:13:43
on-line since 08/21/15 12:07:44.
The sparcv9 processor operates at 502 MHz,
and has a sparcv9 floating point processor.
Ce qui est un peu plus clair sur le processeur (SPARC IIe, 64-bit RISC, 256Kio de cache).
On cherche des informations sur les disques :
# swap -s
total: 25592k bytes allocated + 8648k reserved = 34240k used, 2546648k available
bash-2.03# swap -l
swapfile dev swaplo blocks free
/dev/dsk/c0t0d0s1 136,1 16 4195280 4195280
# df -k |grep dsk
/dev/dsk/c0t0d0s0 1931310 1280337 593034 69% /
/dev/dsk/c0t0d0s7 15212970 636 15060205 1% /export/home
On voit que le disque est partitionné "à la UNIX", avec une hiérarchie contrôleur ; target (SCSI ID) ; disque ; partition (slice).
On a donc 1.9Go pour la racine du système (/) et 15Gio pour les données des utilisateurs.
Pour le reste des informations, la commande qui est la plus bavarde est dmesg, qui donne les informations du système en chargeant le noyau, et les informations de chaque périphérique en chargeant leurs pilotes.
Configuration
Avec beaucoup de chance, un post-it contenant le mot-de-passe root était collé sous le capot.
Seulement, au premier boot, la souris en USB ne fonctionne pas avec X11, ni avec la console, mais ça m'a permis de découvrir que Solaris est très différent des BSD et de Linux.
Il a suffit de se connecter en SSH pour configurer la machine :
- Utilisation du BASH au lieu du KSH (on y gagne la complétion automatique et la mémoire des commandes précédentes)
- Configuration du réseau : DHCP était déjà activé, mais les serveurs DNS étaient à renseigner dans /etc/resolv.conf
- Ajout d'un utilisateur : commande useradd
- Tentative de configuration de la souris
Il a été possible d'identifier le nom du serveur graphique avec la commande
/usr/ucb/ps -auxww
Qui nous donne (entre 45 processus) les programmes dt et Openwin, situés dans /usr/dt/ et /usr/openwin, mais dont la configuration est à copier de /usr/openwin/etc/ (configuration par défaut) vers /etc/openwin/server/etc (configuration modifiée).
On remarque que la souris devrait être mappée comme /dev/mouse. En réalité, elle est avec le clavier dans /dev/usb/hid{0,5}.
On peut tenter de modifier le lien /dev/mouse pour pointer vers la souris ou de modifier le fichier /etc/openwin/server/etc/OWconfig, sans succès (soit X crash, soit la souris n'est pas fonctionnelle). C'est bêtement en essayant une autre souris qu'on arrive à un un système fonctionnel (la mollette ne fonctionne pas, mais ce n'est pas critique).
Compatibilité
Souris fonctionnelles : Logitech Premium Wheel Mouse M-BT58 (2005), Microsoft Optical Mouse Blue USB (2005)
Souris non-fonctionnelle : Microsoft Comfort Mouse 3000 (2011)
Références
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